Décompter les naissances

Bonjour à toutes et tous,

Je tente de décompter les naissances (notamment des prématurés), et je suis donc les directives de la fiche correspondante (partie naissances, pas accouchement, car j’ai besoin de l’age gestationnel), à savoir :

test <- tbl(conn, "T_MCO19B") %>% 
  filter(str_sub(GRG_GHM, 1, 2) == '15', #CMD bébé
         AGE_JOU == 0, #Naissance => age = 0
         ENT_MOD == "8", #mode entrée domicile
         (POI_NAI >= 500 | AGE_GES > 21)#,
         # GHS_NUM != '9999'
         ) %>% 
  collect()

Avec ce code, je trouve 300k naissances, alors que d’après l’INSEE, il y en a eu 753k cette année (2019). Je veux bien qu’il y ait un petit delta par les naissances hors hôpital, mais j’ai comme un petit doute (litote) qu’elles représentent 60% des naissances en France.

Quelqu’un-e a une idée ?

Merci beaucoup,
et bel été,

Baptiste Savatier

Bonjour,
A partir du 01/03/2019 le mode d’entrée Naissance (ENT_MOD=‹ N ›) a été créé pour les naissances dans l’établissement. Vous devriez récupérer un grand nombre de naissances en ajoutant ce cas. Cependant la montée en charge des établissements n’a pas été égale donc il vaut mieux prendre aussi en compte le mode d’entrée Domicile.
Par ailleurs vous pouvez consulter une fiche d’exploitation des données en périnatalité publiée par l’Atih sur cette page :
https://portail-acces-securise.atih.sante.fr/aide-a-lexploitation-des-donnees-libre/
Cordialement,
Marlène Bernard

Merci beaucoup de votre réponse.
J’ai au final vu qu’en récupérant les séjours en accouchement (de la mère), l’âge gestationnel est bien renseigné.
J’ai suivi les conseils de la fiche de la documentation et de la fiche ATIH que vous m’indiquez -merci d’ailleurs ! -.

C’est très étonnant, je retrouve bien les ordres de grandeurs en terme de nombre de naissances, en comparant avec la publication INSEE ci-dessus.

Mais par exemple en 2019, sur les 736k NIR, j’en retrouve 1500 qui ont plus de 2 accouchements dans l’année, dont plus d’une dizaine qui ont plus de 40 accouchements dans l’année !

Je suis allé voir pour un NIR à 59 accouchements les séjours correspondants, et ce sont bien des accouchements, plusieurs par mois (tous les mois de l’année), avec un mode d’entrée domicile (donc pas en prestation inter-établissement) : des accouchements par voie basse, quelques césariennes, quelques accouchements hors de l’établissement…

J’ai pensé que je captais le séjour de la mère et celui de l’enfant, mais même en divisant par deux, on a des NIR à une vintaine d’accouchements, et comme j’ai les bons ordres de grandeurs sur le décompte de naissances, je suis perplexe !

Soit j’ai raté quelque chose, soit il y a un rattachement au NIR qui est douteux.
Est-ce que vous avez une idée ??

Merci beaucoup,

Bien cordialement,
Baptiste Savatier

Bonjour,
Le SNDS est inaccessible cette semaine mais quand j’interroge le PMSI à l’ATIH, parmi les accouchements, je retrouve effectivement quelques pseudonymes avec plusieurs dizaines d’accouchements. Cependant ces pseudonymes ne sont pas utilisables car les 9 codes retours associés à la procédure de chainage (génération du pseudonyme) ne sont pas tous à ‹ 0 ›. Il s’agit des variables suivantes côté SNDS : NIR_RET, PMS_RET, FHO_RET, NAI_RET, SEX_RET, SEJ_RET, DAT_RET, COH_SEX_RET, COH_NAI_RET.
Cordialement,
Marlène Bernard (ATIH)

Bonjour,
Qd tous les contrôles sont ok, il reste la fraude pour expliquer les aberrations… A ma connaissance, l’unité de contrôle dans le PMSI est le séjour, pas le chaînage des séjours pour un même individu. De plus, dans l’éventualité d’un contrôle réalisé, il n’y a pas de correction rétrospective enregistrée dans le PMSI (l’enregistrement est prospectif et clos chaque année). Je pense que c’est aussi le cas pour le DCIR, mais je connais moins bien.
Pour tester l’hypothèse d’une fraude, vous pouvez étudier a minima la distribution de cette aberration par département… vous constaterez que la probabilité n’est pas la même selon le département et particulièrement forte dans certains départements…
Pour vos analyses, le plus sage est de supprimer tous les NIR_ANO_17 (relativement rares) avec >1 accouchement/9 mois. C’est la même logique que l’exclusion recommandée de tout individu enregistrés avec sexes ou âges incohérents dans leur parcours PMSI/DCIR.
Bien à vous
Michaël Schwarzinger

Pourrait-il s’agir d’accouchements sous X ? Ou de NIR fictifs temporaires de non-résidentes ?

Bonjour,

En complément de toutes les réponses déjà exposées dans le fil de ce forum, pour tenter d’expliquer les 0,2 % de NIR ayant plus de 2 accouchements dans l’année 2019, il convient d’aborder les deux pistes des NIR fictifs et des accouchements sous X.

1. Validité du NIR :

Il faudrait restreindre la requête aux NIR certifiés par l’INSEE (BEN_CDI_NIR = 00) pour assurer un comptage fiable, surtout en raison de la présence de NIR provisoires ou de NIR fictifs. (voir les modalités de la variable BEN_NIR_COD dans la table de valeurs IR_NIR_V).

Par exemple, on peut trouver (BEN_NIR_COD = 03, 04) pour les NIR d’un migrant provisoire ou d’un assuré provisoire.

Certains NIR sont également utilisés pour des prestations où l’anonymat est demandé, tels que (BEN_NIR_COD = 01, 05, 06) pour les IVG, les IST ou les IVG des mineures sans consentement parental.

De plus, quelques NIR sont utilisés pour des prestations non individualisées versées aux professionnels de santé, comme (BEN_NIR_COD = 13, 14, 15). Le code NN identifie les prestations où la qualité du NIR est inconnue.

Pour plus d’informations sur les modalités de la variable BEN_NIR_COD, veuillez vous diriger vers la discussion dans le forum à ce sujet.

2. Accouchement sous le secret :

Il est possible que certains accouchements sous X soient inclus dans le comptage non filtré du NIR. Cependant, en raison de leur nombre relativement faible en France, cela ne devrait pas être considéré comme l’une des principales causes du nombre élevé d’accouchements par femme.

Le rapport d’activité du CNAOP montre une diminution du nombre d’accouchements sous X ces dernières années (page 21), avec un total de 463 cas en France pour l’année 2019, ce qui correspond approximativement aux données du ONPE (471).

Dans le SNDS, une méthode approximative pour comptabiliser les accouchements sous X pourrait reposer sur le codage du code postal de résidence, conventionnellement celui de la mère lors de l’accouchement. Pour les enfants nés sous X, ou dans d’autres situations où le code postal de la mère n’est pas connu, il est codé comme « 99999 » (inconnu).(Voir note d’instruction de la DREES concernant les modalités d’enregistrement des morts-nés dans le PMSI)

En ce qui concerne la codification des accouchements, plusieurs autres sources potentielles d’erreurs doivent être prises en compte :

  • Il est essentiel de vérifier que les séjours pour les avortements < 22 SA, hors IVG, soient codés correctement comme des interruptions de grossesse et non comme des accouchements.
  • Pour les enfants nés avec moins de 22 SA et un poids supérieur à 500 g, il ne devrait normalement pas y avoir d’acte d’accouchement pour la mère (pas de code de la catégorie Z37.-), mais le RUM de l’enfant est produit dès que le poids est ≥ 500 g (séjour « naissance »). Ces situations sont rares et souvent liées à des pathologies particulières.
  • Si un accouchement a eu lieu à domicile ou en route vers un établissement de santé avec plus de 22 SA, une hospitalisation ultérieure ne doit pas être codée comme un accouchement mais comme une révision de la cavité de l’utérus après une délivrance naturelle.

Une manière d’identifier d’éventuelles anomalies dans le comptage des accouchements serait de limiter le décompte aux codes Z37, le seul « compteur d’accouchements » fiable et exhaustif. (ATIH)

En espérant avoir complété les informations déjà disponibles.

Bien cordialement,

Ana Gabriela PRADA
HDH

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