Après deux questions posées (ici) et (là) et la lecture de la documentation, je ne parviens toujours pas à dénombrer l’ensemble des patients sélectionnés par l’extraction de mon étude sur projet.
(1) Dans la table IR_BEN_R : est-ce qu’un NUM_ENQ_ANO ne peut désigner qu’un seul patient ?
(2) Après examen de la table IR_BEN_R, je retrouve environ 1% des couples NUM_ENQ/RNG_BEN_GEM qui n’ont pas de NUM_ENQ_ANO associé. Qu’en penser ?
(3) Par ailleurs en parcourant toutes les tables de chainage PMSI (i.e. t_mco_xx_c, t_ssr_xx_c, t_had_xx_c et t_rip_xx_c) je retrouve des NUM_ENQ qui ne sont pas dans la table IR_BEN_R. Ceux-là n’ont plus n’ont donc pas de NUM_ENQ_ANO ?
(4) Si les patients retrouvés en (3) n’ont pas de NUM_ENQ_ANO comment suivre le parcours d’un tel patient si son NUM_ENQ change (autrement dit l’assuré auquel il est rattaché change) ?
(5) Quid de la table IR_BEN_ARC_C ?
Pour synthèse, comment feriez-vous pour dénombrer les patients d’une étude sur projet ?
Pour répondre à vos interrogations :
1- Le NUM_ENQ_ANO est en effet unique et propre au patient.
2- Il existe en effet des NUM_ENQ_ANO (NIR) qui ne figurent pas dans la table IR_BEN_R. Leur information n’a tout simplement pas été remontée pour figurer dans les bases. Il faut savoir que les bases du SNDS sont des bases de facturations. Les informations de remboursement transitent donc par le BEN_NIR_PSA (le NUM_ENQ dans votre cas) et il arrive que certaines informations, telles que le NUM_ENQ_ANO (ou BEN_NIR_ANO) ne soient pas disponibles dans les bases.
3 - Il existe en effet des patients qui n’ont eu que des séjours à l’hôpital public. N’ayant pas eu de soins de ville, ils ne figurent pas dans IR_BEN_R et en conséquence n’ont pas de NUM_ENQ_ANO.
4 - Si ces patients n’ont eu que des soins à l’hôpital, il n’y a pas lieu de les chainer avec le DCIR.
5 - La table IR_BEN_R_ARC sert à déterminer les individus dont les derniers remboursements sont antérieurs à 2013.
Attention ! Les règles d’attribution d’un identifiant de patient comprennent bien des pièges … exemples
les jeunes adultes qui, après avoir été ayant-droit de leurs parents, sont désormais inscrits individuellement à la Sécu,
les nouveau-nés issus de grossesse multiple, et aussi tous les nouveau-nés dont l’état civil n’est pas totalement cadré à la sortie (cas fréquent sur plusieurs très grosses maternités : Guyane, Mayotte, …)
des patients à identité non constante : changement d’état civil (sexe), identité incertaine et usurpation d’identité, patients admis sous X (anonymement), …
Tant qu’on est dans le dénombrement, on peut considérer souvent que c’est anecdotique. Quoique, pour les jeunes adultes, …
Si vous rentrez sur le terrain d’un suivi individuel de pathologie(s), vous aurez régulièrement des gags statistiques.
Il serait intéressant pour vous de pouvoir interroger la communauté des médecins DIM.
Cordialement
M Lehmann, ex-médecin DIM au CHU de Montpellier